À Grand-Fougeray, les agriculteurs veulent continuer d’utiliser du glyphosate dans leurs champs. Des agriculteurs membres de la FDSEA35 ont expliqué, hier, pourquoi ce produit est nécessaire à leurs cultures.
« Là, par exemple, on ne pourrait pas pulvériser du glyphosate, il y a trop de vent », indique Christian Mochet, agriculteur et responsable environnnement pour la FDSEA 35 ( Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles ) . Lundi, dans l’un des champs de l’exploitation de Thierry Moreau plusieurs membres du syndicats ainsi que l’auteur du livre Glyphosate : l’impossible Débat, Intox, mensonge et billets verts, Gil Rivière-Wekstein, s’étaient réunis, pour s’opposer à l’interdiction de ce produit. En France, l’objectif est, d’ici 2022, de diminuer de 50% l’utilisation du glyphosate.
Une seule pulvérisation de glyphosate par an
« On sait qu’il faut s’orienter vers la diminution des produits phytosanitaires, mais on ne peut pas les supprimer, l’impact serait trop énorme sur les cultures », appuie Christian Mochet.
Une fois par an, Thierry Moreau pulvérise du glyphosate dans certains de ses champs avant de semer. « Pour un hectare de terrain, j’utilise environ un litre de produit », exlique-t-il. Le glyphosate est ensuite dilué dans plus ou moins 150 litres d’eau. Il lui permet d’éliminer les mauvaises herbes pour laisser pousser ses cultures, « sans labourer. On évite ainsi l’érosion des sols, on laisse les vers de terre travailler, on ne touche pas à la structure du sol »